Voici le compte-rendu de la réunion "Assurances" qui a eu lieu le vendredi 21 novembre dernier, veille de notre Assemblée Générale, à Saint Léopardin d'Augy.
Il s'en suivra une phase d'études avec la MACIF et nos spécialistes pour une diffusion des réponses dans les meilleurs délais.
Cordialement
Michel BAZIN
Président d'EquiLiberté
Président d'EquiLiberté
La séance est ouverte par le président
Michel Bazin à 21 h 15. Elle a été programmée en raison des
nombreuses questions qui sont posées par les
adhérents et, surtout, parce notre assureur, la Macif, considérant
que notre activité était un "sport à risque",
avait proposé une intervention sur la prévention. Michel fait
l'historique des démarches et entretiens auprès de la Macif, qui ont
"abouti" à leur défection de ce soir. En conséquence,
les questions auxquelles les personnes chargées du dossier ne
pourront pas répondre, seront listées et transmises à l'assureur
dans le but d'obtenir des précisions.
Il passe la parole à Bernard Dupuis,
administrateur chargé des Assurances.
Celui-ci donne les définitions
de l'Assurance Responsabilité Civile et
notamment la Responsabilité Civile en Action d’Équitation et la
Responsabilité Civile Propriétaire d'Équidé. Suite
à une question d'Yves Dumont, il précise les domaines
d'intervention spécifiques de ces 2 R. C.
Q. : Je prête mon cheval à un
cavalier ; Quelle est l'assurance qui intervient en cas d'accident ?
R. : Si l'accident a lieu en cours
d'action de randonnée = R. C. Cavalier de l'emprunteur ; sinon R. C.
P. E. attachée à l'équidé.
Une discussion s'engage sur la notion
de transfert de "garde" et celle de rémunération de la
garde. Bernard donne lecture d'un modèle de contrat de
"Prêt d'Installations", susceptible de pallier les
problèmes dans ce domaine. Il va le soumettre aux avocats de la fédération.
Patrick Coté rappelle le cas du cheval qui a endommagé une piscine,
ce qui débouche sur le thème de la
prévention au niveau des clôtures.
Michel rappelle qu'il faut vérifier
les garanties de R. C. des contrats privés (actions couvertes,
nombre d'équidés, …).
Certains contrats ne demandent pas les
renseignements des chevaux, d'autres les considèrent comme animaux domestiques. Attention au libellé des
contrats et des attestations, notamment en ce qui concerne l'activité
autorisée.
Michel propose à Bernard de créer un
document récapitulant les questions à poser aux assureurs par les
adhérents.
Agnès Deschamps fait part des
questions qu'elle a posées à son assureur. Il en ressort qu'elle
n'est pas couverte en R. C. lors de randonnée organisée par
une association et que son contrat ne couvre pas les dommages subis
par ses chevaux. Bernard précise la différence
entre R. C. et garantie "Dommages".
Q. : Que se passe-t-il si une personne
reçoit des équidés chez elle, gratuitement, pour une ou plusieurs
nuits ?
R. 1 : Les dommages subis par les
chevaux du fait de la faute du propriétaire du pré : c'est sa
responsabilité.
R. 2 : Les dommages subis par un cheval
du fait d'un autre cheval : il y a souvent application de la notion
de
"risque accepté".
R. 3 : Les dommages causés par un
cheval qui s'échappe : c'est la R. C. P. E. liée au cheval qui
couvre.
Q. : La responsabilité d'un
organisateur de manifestation peut-elle être engagée si un animal
s'échappe suite à un paddock déficient ?
R. : A priori, non ; mais la question
mérite d'être posée à nos avocats et à la Macif.
Q. : Quelle est la différence, en ce
qui concerne la responsabilité du propriétaire du terrain, selon
que le gardien du cheval a, ou non, une R. C. P. E. ?
R. : Aucune, toutefois il est bon de
prendre des garanties.
Q. : Comment peut-on assurer une
roulotte ?
R. : C'est assimilé à une caravane et
n'est pas assuré dans le contrat EquiLiberté auprès de la Macif.
Un débat s'engage sur les différences
entre une voiture hippomobile et une roulotte. Michel demande que la
question soit posée à l'assureur. Patrick
précise que le véhicule hippomobile est couvert par la R. C. s'il
est attelé et par la R.C. P. E. s'il est dételé.
Marc Delclos précise, en tant que
trésorier d'EquiLiberté, que ce sont les cotisations de R. C. des
adhérents qui permettent de couvrir, gratuitement, la
R. C. des associations locales ou départementales et de la
fédération. D'où la nécessité d'orienter les adhérents
vers la R. C. EquiLiberté.
Q. : Si une association organisatrice
fait signer un règlement et que celui-ci n'est pas respecté par un
participant, quelle est sa responsabilité ?
R. : L'association n'est tenue que
d'une obligation de moyen et ne peut pas être responsable. Il faut,
toutefois, pouvoir prouver que toutes les
précautions ont été prises.
Q. : Est-ce qu'il n'est pas dangereux,
d'écrire dans un règlement : il faut faire ceci et/ou ne pas faire
cela, au risque d'en oublier. ?
R. : Il faut utiliser des termes
généraux.
Rémy Guillon confirme, au vu de son
expérience, la nécessité de rester dans des termes généraux et
de bien faire attention aux mots employés dans un
écrit.
Michel résume l'intervention :
1. on ne sait jamais comment la
jurisprudence va évoluer ;
2. les cavaliers et meneurs sont
supposés connaître les précautions, mais certains les ignorent
(même
volontairement) ;
3. il faut donc prévoir la création
d'un document, sous le contrôle de nos avocats.
Une discussion s'installe sur les
risques comparés des cavaliers et des attelages : ce sont les mêmes.
Elle débouche sur la question de la présence de
mineurs dans une randonnée. Il faut obliger un mineur à porter un
casque et à être accompagné par un référent.
Deux cas
sont exposés : des élèves d'un centre équestre qui se sont
immiscées au sein d'une randonnée en cours et qui ont eu
un accident (heureusement sans gravité) et de jeunes joueurs de
horse-ball, non encadrés, qui ont perdu le
contrôle de leurs chevaux et ont causé un accident grave. Il en
ressort la nécessité de bien réglementer nos manifestations.
Q. : Qui est responsable en cas
d'accident hors du parcours prévu, pour des participants qui ne
respectent pas celui-ci. ?
R. : Ce sont les "fautifs".
Q. : Comment fait-on la différence
entre quelqu'un qui quitte volontairement le circuit et quelqu'un qui
se perd ?
R. : C'est différent !
Q. : Que se passe-t-il si une personne
rend service à un propriétaire d'équidés en échange de
l'utilisation de ceux-ci ?
R. : C'est un cas complexe. Si le
cavalier est blessé, il bénéficiera de sa couverture sociale et
d'éventuelles garanties complémentaires. Si c'est le
cheval qui est victime, c'est un problème de relation entre le propriétaire et le cavalier : d'où
l'intérêt d'un contrat en bonne et due forme.
Ce sujet amène Bernard et Patrick à
intervenir sur la nécessité de bien remplir la déclaration de
sinistre. Les responsabilités peuvent être
faussées. Il faut toujours la signer. Ils en profitent pour faire
une démonstration vidéo du constat de la Macif. Ils insistent sur
l'impératif de le remplir dans tous les cas. Il ne faut pas hésiter
d'utiliser du papier libre, si besoin, pour compléter les
informations demandées.
Marc soulève un problème : la
signature du tiers n'est pas prévue et le document n'est pas en
double. Il faut demander à la Macif s'il est possible
de créer un constat en double.
Il faut vérifier le numéro de contrat
en tête de la déclaration.
Q. : Comment peut-on trouver la
déclaration ?
R. : Elle est sur le site Internet dans
l'onglet "Assurances". Il serait bon qu’elle soit aussi
sur les sites des EQL Départementales
Q. : L'assurance EquiLiberté est-elle
valable à l'étranger ?
R. : Dans les pays indiqués sur la
carte verte automobile.
Michel lance 2 autres sujets concernant
les assurances : les Garanties Corporelles Facultatives et la
Responsabilité Civile des Mandataires Sociaux.
Il n'y a pas de question sur le premier
point. Pour le 2ème, Bernard indique qu'il s'agit de garantir les
fautes personnelles des dirigeants et non de
la responsabilité de l'association. Ça ne couvre pas les
malversations et l'enrichissement personnel. Devant la
difficulté de définir les domaines couverts par cette garantie,
Rémy précise qu'elle joue essentiellement quand un
mandataire social exerce une action non prévue aux statuts ou malgré
une décision contraire des instances
dirigeantes. Il cite un cas concret pour illustrer son propos. A
défaut, Il y a tout de même à la Macif une défense et
recours, mais elle n'offre pas la même couverture.
La Fondation du Bénévolat qui avait
été pressentie pour nous apporter cette protection semble en
difficulté. Marc précise que celle-ci proposait, en
plus, une couverture des dommages subis par les bénévoles. Bernard
suit le dossier.
Le sujet de la responsabilité des
mandataires sociaux débouche sur une question de Régine Bardin au
sujet du remboursement des indemnités
kilométriques et de leur défiscalisation. Bernard précise la
réglementation. Miche rappelle qu'on peut être victime
d'abus de pouvoir du personnel administratif.
À défaut de nouvelle question, la
réunion est close à 23 h 35.
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